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Le Francais Langue Etrangere en Algerie

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Oral

 Azazzz

Didactique de l'oral

Jean Michel Ducrot: Evaluer les compétences orales

Cette unité aborde la différence entre différents systèmes d’évaluation (formative/ sommative). Elle vous permettra de mieux connaître les outils d’évaluation en compréhension et en expression orales, et de créer ensuite vos propres grilles

 Nous nous intéresserons à deux formes d’évaluation : l’évaluation formative (pendant l’apprentissage) et l’évaluation sommative (en fin d’apprentissage). Ces deux types d’évaluation se définissent en fonction des objectifs d’apprentissage que vous développez dans votre cours.

Il est important que vos objectifs d’apprentissage ne soient pas trop vastes.

Il serait inadéquat de demander, par exemple, à l’apprenant qu’il soit capable à la fin de l’unité d’apprentissage de participer à un débat. Il s’agit ici d’un objectif très large, contenant tout une gamme d’objectifs spécifiques à acquérir.

Il est important d’évaluer dans l’approche communicative des actes de parole, du type : saluer, remercier, demander son chemin, prendre un rendez-vous…que vous évaluerez à différents moments de l’enseignement/apprentissage

Les outils d’évaluation en compréhension orale

Les outils pour évaluer cette compétence sont divers. En effet, nous pouvons utiliser des QCM (questionnaires à choix multiples), des exercices d’appariement, des questionnaires réponses ouvertes et courtes, des tableaux à éléments manquants….

 L’apprenant peut comprendre toute langue orale, quel qu’en soit le débit. 

 
L’apprenant est capable de suivre une intervention d’une certaine longueur sur des sujets abstraits ou complexes même hors de son domaine mais peut avoir besoin de faire confirmer quelques détails, notamment si l’accent n’est pas familier.

 Il peut reconnaître une gamme étendue d’expressions idiomatiques en relevant les changements de registre.

 

Il peut suivre une intervention d’une certaine longueur, même si elle n’est pas clairement structurée et même si les relations entre les idées sont seulement implicites. 
 
L’apprenant peut comprendre une langue orale standard sur des sujets familiers et non-familiers se rencontrant normalement dans la vie professionnelle. Seul, un très fort bruit de fond, une structure inadaptée du discours ou l’utilisation d’expressions idiomatiques peut influencer la capacité à comprendre.

 Il peut aussi comprendre les idées principales d’interventions complexes du point de vue du fond et de la forme, sur des sujets concrets ou abstraits et dans une langue standard, y compris des discussions techniques dans son domaine de spécialisation.

  Il peut suivre une intervention d’une certaine longueur et une argumentation complexe, à condition que le sujet soit assez familier et que le plan général de l’exposé soit indiqué par des marqueurs explicites. 

 
L’apprenant peut comprendre une information factuelle directe sur des sujets de la vie quotidienne ou relatifs au travail en reconnaissant les messages généraux, les points de détail, à condition que l’articulation soit claire et l’accent courant.

 

Il peut aussi comprendre les points principaux d’une intervention sur des sujets familiers rencontrés régulièrement au travail, à l’école, pendant les loisirs, y compris des récits courts. 
 
L’apprenant peut comprendre assez pour pouvoir répondre à des besoins concrets à condition que la diction soit claire et le débit lent.

   Il peut comprendre des expressions et des mots porteurs de sens relatifs à ses domaines de priorité immédiate (par exemple, information personnelle et familiale de base, achat, géographie locale, emploi). 

 
L’apprenant peut comprendre une intervention si elle est lente et soigneusement articulée et comprend de longues pauses qui permettent d’en assimiler le sens. 
  

  Nous devons proposer en tant qu’enseignant-évaluateur des outils qui correspondent au niveau de l’apprenant.

Le questionnaire à choix multiples (QCM)

L’apprenant écoute deux fois un document sonore (enregistré), et doit répondre aux questions qui lui sont posées en cochant par exemple la réponse qui lui semble juste.

Le QCM comporte deux, trois ou quatre choix. .

Le QCM peut comporter des éléments de réponse de type : « vrai », « faux » ; « pour » « contre » ; « oui » « non » « on ne sait pas »…. Il peut comporter aussi des éléments de réponses divers en référence au document écouté, comme dans l’exemple suivant :

Ex : Où se passe l’action ?

- dans la classe

- dans la cour de l’école

- dans le bureau du directeur

Comment réaliser un QCM ?

Vous devez avant tout trouver un document sonore qui corresponde à l’objectif langagier que vous voulez vérifiez, ou bien créer et enregistrer un corpus (petit dialogue ou récit). Ensuite, il suffit de repérer dans le corpus ce qui peut faire l’objet d’une question. Vous rédigez vos questions au fur et à mesure, et vous placez dans votre grille de correction la bonne réponse, pour pouvoir corriger après le test.

Il ne peut y avoir qu’une seule réponse correcte sur les deux, trois ou quatre items proposé au candidat.

Comment élaborer un QCM ?

Rédigez la consigne clairement comme dans l’exemple suivant : « Vous écouterez le dialogue deux fois et répondrez aux questions posées en cochant une seule réponse ».

Vous devrez rédigez la phrase ou la partie de phrase qui sera suivie des choix possibles. S’il s’agit d’une question, faites attention à ne jamais utiliser de double négation, et évitez les phrases trop longues. Privilégiez les phrases ou questions courtes, sous une forme affirmative.

Ex : il travaille où ?

à l’hôpital

dans un cabinet médical

dans un secrétariat médical

Quand vous rédigez les deux ou trois autres « mauvaises réponses » (distracteurs), assurez-vous qu’ils pourraient être exacts dans un autre contexte.

Voici quelques autres conseils pour l’élaboration :

Disposez les distracteurs verticalement

Organisez vos questions dans un tableau afin de corriger plus facilement.

Ne changez pas de nombres d’items proposés, car ce peut être perturbant.

Vérifiez chacune des réponses

Si possible, testez le QCM avant

Vous pouvez mettre en place des QCM à plusieurs réponses correctes, mais il faut bien le signaler dans la consigne. De même, on peut créer un QCM où toutes les réponses sont justes sauf une. Là encore, il faut simplement que ce soit clairement signalé dans la consigne. Il est important d’intégrer ces différents types de QCM tout au long de l’apprentissage, afin d’éviter qu’ils découvrent en évaluation finale un type d’exercice qui leur est inconnu.

Ce type d’exercice d’évaluation peut être corrigé facilement, car il suffit de compter les réponses justes. Un point pour chaque réponse juste vous aide lorsque vous faites vos totaux. Evitez les quarts de point ou même les demi points.

L’avantage aussi de ce type d’exercice, c’est d’éviter un certain côté aléatoire de la note. Il ne s’agit pas d’un jugement subjectif. Néanmoins, ce type d’exercice prend du temps au niveau de la conception et de l’élaboration

 

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