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Une expérience

 

                                                                                 

      L’auteur est un illustre savant français, mort en 1878. Il fit faire, en vingt ans, plus de progrès que tous les médecins des siècles passés. Dans une langue simple, il rend compte ici d’une de ses expériences capitales.                                         

 

 

  On apporta un jour dans mon laboratoire, des lapins venant du marché. On les plaça sur une table où ils urinèrent et j’observai par hasard que leur urine était claire et alcaline.

 

   Ce fait me frappa, parce que les lapins ont ordinairement l’urine trouble et alcaline en leur qualité d’herbivores, tandis que les carnivores, ainsi qu’on le sait, ont au contraire les urines claires et acides.

 

  Cette observation d’acidité d’urine chez les lapins me fit venir à la pensée que ces animaux devaient être dans la condition alimentaire des carnivores. Je supposai qu’ils n’avaient peut être pas mangé depuis longtemps et qu’ils se trouvaient ainsi transformés par l’abstinence en véritables carnivores vivant de  leur propre sang. Rien n’était plus facile que de vérifier par l’expérience cette idée préconçue ou cette hypothèse.

 

   Je donnai de l’herbe à manger aux lapins, et quelques heures après, leurs urines étaient troubles et alcalines. On soumit ensuite les mêmes lapins à l’abstinence et, après vingt- quatre heures ou trente- six heures ou plus, leurs urines étaient redevenues claires et fortement acides ; puis elles redevenaient de nouveau alcalines en leur donnant de l’herbe, etc.

 

 

  Je répétai cette expérience si simple un grand nombre de fois sur les lapins et toujours avec le même résultat. Je la répétai ensuite chez le cheval, animal herbivore chez qui l’abstinence produit comme chez le lapin une prompte acidité de l’urine.   J’arrivai ainsi, à la suite de mes expériences, à cette proposition  générale, qui alors n’était pas encore connue à savoir qu’à jeun tous les animaux se nourrissent de viande, de sorte que les herbivores ont alors des urines semblables à celles des carnivores.

 

   Quand on voit un phénomène qu’on n’a pas l’habitude de voir, il faut toujours se demander à quoi il peut tenir, autrement dit, qu’elle en est la cause prochaine. Alors il se présente à l’esprit une réponse ou une idée qu’il s’agit de soumettre à l’expérience. En voyant l’urine acide chez les lapins, je me suis demandé instinctivement quelle pouvait en être la cause. Le raisonnement (…) que j’ai fait est le suivant : les urines des carnivores sont acides,  or les lapins que j’ai sous les yeux ont les urines acides, donc ils sont carnivores, c’est-à-dire à jeun. C’est ce qu’il fallait établir par l’expérience.

 

                                          Claude Bernard in « Initiation à la médecine expérimentale »

 

 

 

 

 

 

Découverte d’une avitaminose

 

     En Extrême Orient, une maladie connue depuis fort longtemps, le béribéri, dont on ignorait la cause, tenait en échec les médecins du 19ème siècle. Le malade présentait une paralysie des membres inférieurs puis des membres supérieurs, enfin des muscles du tronc, ce qui entraînait la mort par asphyxie.

 

     Cependant, en 1882, un médecin hollandais Eijkman qui soignait des malades atteints de béribéri à l’hôpital de Java ; remarqua que les poules avaient fréquemment les pattes paralysées et présentaient des troubles nerveux qu’il rapprocha de ceux du béribéri. Ces poules avaient en commun avec les malades du riz poli, c’est-à-dire une graine privée de ses enveloppes et de son embryon dans leur alimentation.

 

     Eijkman exprima l’idée que le béribéri était  peut être lié à l’ingestion du riz poli.

 

    Il fit alors des expériences sur ces poules qu’il devisa en trois groupes :

-Au premier lot, il donna à manger du riz entier (enveloppes, embryon).

-Il nourrit le 2ème lot de riz décortiqué (sans enveloppes mais avec embryon).

-Le 3ème lot fut nourrit avec du riz poli (sans enveloppes, ni embryon).

 

  Les poules des lots 2 et 3 devinrent paralysées. Si la maladie n’était pas trop avancée, on pouvait les guérir en ajoutant du son de riz (enveloppes et embryon) à leur ration alimentaire.

  

    Appliquant ce traitement aux malades, Eijkman les guérit.

  

  Ayant poursuivi des recherches jusqu’en 1897, il aboutit à la conclusion suivante : le son du riz contient une vitamine indispensable au maintient de la vie. Si elle était passée inaperçue pendant si longtemps c’était parce qu’elle se trouvait en quantité très faible dans le son de riz.                                                                

 

        R.CAZALAS et  M.DELLATRE dans «   Sciences naturelles, classe de terminale ». 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Texte :

Le comportement matériel chez les animaux

 

    Le comportement des oiseaux et des mammifères ressemble parfois à la conduite humaine ; aussi est-on porté à croire que ces animaux éprouvent des  sentiments analogues à ceux de l’homme. Or, lorsqu’on étudie le comportement animal, il faut se garder avant tout d’interprétations anthropomorphiques absolument arbitraires.

 

   Les volailles, par exemple, semblent porter à leur progéniture un tel amour qu’on le tient pour le symbole de l’amour maternel. On dit même en français d’une maman au cœur tendre « c’est une mère poule ».

 

  Et pourtant, il n’en est rien. L’expérience le prouve, voici une poule accompagnée de ses poussins. Séparons un ou plusieurs d’entre eux de leur mère, en les recouvrant d’une cloche de verre que nous appliquons contre le sol, de façon que les cris des poussins captifs ne s’entendent plus du dehors. Les poussins affolés, pépient, s’agitent et tournent en tous sens dans leur prison de verre. Et cependant, la mère qui le voit mais ne les entend pas, continue à picorer paisiblement et à rassembler autour d’elle les poussins restés libres. Le prétendu amour maternel n’était que la réponse de la mère à certains cris poussés par les petits. Toute autre manifestation des poussins laisse la mère indifférente. Dans un tel comportement l’affectivité fait défaut.

  

    Il y’a mieux, les souris deviennent parfois féroces à l’égard de leurs souriceaux et les dévorent, on a constaté que la carence de certaines substances telle que le manganèse, suffit à abolir ce qu’on croyait être de l’amour maternel.

 

   Il ne faut donc pas juger les animaux à travers nous-mêmes. Nos sentiments leur sont totalement étrangers.

 

                                                                                                      D’après M. Pierre. GRASSE

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